8 mai 1903 : Naissance, à Marseille, de parents artistes, du chanteur et acteur français FERNANDEL sous le nom de Fernand Contandin. Pour en savoir plus sur les activités musicales de cette personnalité, veuillez CLIQUER ICI.
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8 mai 1949 : Naissance, à Ath, de l’auteur, compositeur et interprète belge JOFROI sous le nom de Marc Plissart. Dès son plus jeune âge, il s’intéresse à la poésie et à la musique. Il se passionne ainsi pour les folk-singers anglo-saxons mais aussi pour les chanteurs poètes de la francophonie des années 1960. Il compose et écrit ainsi quelques chansons originales qu’il finit par enregistrer en 1970, de manière confidentielle et artisanale, sur un premier 45-tours de quatre titres : « La mer », « Petit roy », « J’attends » et « Chloé ». De plus en plus apprécié par un public jeune qui se reconnaît en lui, il chante les préoccupations d’une génération tournée vers l’écologie. En 1973, il commercialise un premier album où il est accompagné d’une bande de musiciens qui prennent pour nom « Les coulonneux », terme qui, en dialecte wallon picard, désigne les colombophiles. L’un des titres de ce 33-tours évoque la localité des Ardennes belges où s’est installé le chanteur : « Champs la Rivière ». Avec un autre passionné de musique et d’écologie, l’homme de radio belge Bernard Gillain, il crée d’ailleurs le Festival de Champs à quelques kilomètres de la ville ardennaise de Bastogne. La manifestation a lieu en 1973, en 1974 et en 1975. Elle est conçue pour célébrer le terroir, les chansons traditionnelles ainsi que les groupes et les chanteurs de Wallonie tels que Julos Beaucarne. Un disque 33-tours est enregistré lors de la première édition de ce festival. Bernard Gillain poursuivra seul l’aventure des festivals en créant, en 1976 et 1977, « Le temps des cerises » qui se tiendra à Floreffe (B), près de Namur. En 1975, s’affranchissant des « coulonneux », Jofroi signe un deuxième opus dont la chanson phare, « Si ce n’était manque d’amour », est très souvent diffusée sur les ondes nationales belges de la RTBF. La popularité de Jofroi dépasse alors les limites de la Belgique francophone grâce à Claude Villers qui programme un autre titre, « L’été la France », dans son émission « Marche ou rêve » sur France Inter.
L’année 1977 est marquée par la sortie du troisième LP de l’artiste mais aussi par sa participation au Festival de la chanson française de Spa où il représente la Belgique face aux candidats français Jean Guidoni et Françoise-Marie Vigne notamment. La particularité du festival réside dans le fait qu’il est soutenu par la CRPLF, la Communauté des Radios Publiques de Langue Française. Et, du coup, Jofroi se fait connaître des professionnels et des programmateurs français, suisses et canadiens. Le chanteur se met à parcourir la francophonie et, notamment, le Québec où l’attaché de presse de Félix Leclerc lui permet de proposer ses concerts. En 1979, alors que l’album intitulé « Mario si tu passes la mer » est disponible, le chanteur est sélectionné par le metteur en scène Albert-André Lheureux pour faire partie du spectacle « Brel en mille temps » qui est proposé dans la salle du Passage 44 à Bruxelles. A cette occasion, il se retrouve sur scène aux côtés de Maurane, Philippe Lafontaine, Dani Klein, Philippe Anciaux et Daria de Martynoff entre autres.
Depuis ses débuts et tout au long de sa carrière, diverses aventures collectives lui permettent aussi de figurer sur quelques albums réunissant plusieurs artistes : « La fête à un foyan », « Survivre à Couvin », « Chaises musicales » ou « Chanson et Utopie » par exemple. Au fil du temps, les rencontres professionnelles se multiplient et se transforment parfois en des liens plus amicaux avec Félix Leclerc, Gilles Vigneault, Léo Ferré, Jean Ferrat, François Béranger ou encore Julos Beaucarne. En 1982, alors qu’il va poursuivre parallèlement une carrière prolifique de chanteur à textes, Jofroi se tourne vers le jeune public en créant des contes musicaux familiaux dont l’univers est poétique, généreux, joyeux et optimiste. Ces nouvelles expériences musicales et textuelles seront immortalisées sur des albums intitulés « Les aventures du petit sachem » (1982), « Le rêve d’Antonin » (1986), « Grenadine blues » (1988), « Le jour où les poules auront des dents » (1994), « Marchand d’histoires » (dont le livret est illustré par Philippe Geluck en 1997) et « L’homme au parapluie » (2002). Au début des années 1990, Jofroi quitte la Belgique et le village de Mehaigne où il habitait depuis des années pour la région française des Cévennes. Il s’installe alors à Cabiac, à quelques kilomètres de Barjac. Proche géographiquement de Jean-Pierre Chabrol, il se lie d’amitié avec l’écrivain qui, plus tard, lui confie des textes qu’il met en musique. En 1996, l’envie de créer un festival germe à nouveau dans la tête de Jofroi et, plus de trente ans après Champs la Rivière, c’est à Barjac qu’il fonde « Chansons de Parole ».
Jusqu’en 2015, chaque été, les artistes les plus talentueux de la chanson traditionnelle francophone vont s’y présenter et, parfois, proposer des spectacles de création uniques et inoubliables. Ainsi, le 2 août 2007, l’hommage intitulé « Laissez-vous Béranger » réunit autour de Jofroi des artistes comme Michel Buhler, Thomas Pitiot et Marie Tout Court dans la cour du château de Barjac.
En 2013, Jofroi publie un livre, « De Champs la Rivière à Cabiac sur terre » avec tous ses textes de chansons, les monologues et les contes pour enfants. Il y retrace aussi tout son parcours de 1970 à 2013. Un second volume consacré aux dix années suivantes est prévu pour 2023. Par ailleurs, un coffret intégral réunissant toutes ses chansons, hors jeune public, est sorti en 2020. Il ne contient pas l’album « Et ton rire un oiseau » qui a été commercialisé au printemps 2022.
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8 mai 1957 : Naissance à Luluabourg, en République Démocratique du Congo, de la chanteuse française MARIE MYRIAM. C’est bien entendu sous son vrai nom de Myriam Lopes que la future Marie Myriam passe sa prime enfance, jusqu’à l’âge de trois ans et demi, dans une région qui appartient, à l’époque, au Congo Belge. Passionnée très tot par la musique et la chanson, elle enregistre un premier 45 tours à Paris en 1976 après avoir été remarquée par un producteur un soir qu’elle chantait du Brel dans le restaurant de ses parents qui sont d’origine portugaise. La chanson « Ma colombe », enregistrée sous le nom de Myriam, n’est pas un succès. Quelques mois plus tard, elle est sélectionnée pour représenter la France au Concours Eurovision avec « L’oiseau et l’enfant », une chanson écrite et composée par Jean-Paul Cara. Elle n’a pas encore 20 ans quand elle interprète cette chanson et qu’elle remporte le Grand Prix à Wembley le 7 mai 1977.
A ce jour, aucun autre candidat français n’a réussi à succéder à Marie Myriam sur la plus haute marche du podium de ce concours. Malgré l’énorme succès mondial de sa chanson, l’interprète va parvenir à poursuivre sa carrière en enregistrant des adaptations françaises de succès étrangers comme « Un homme libre » ou « Sentimentale ». A la fin des années 1980, les chansons « Tout est pardonné » et « Dis-moi les silences » se classent parmi les 10 meilleures ventes dans le Top 50 français.
Depuis ces derniers grands succès, Marie Myriam sort régulièrement des albums dont la popularité est plus timide. En 2006 et 2007, elle participe à la tournée des idoles françaises « Age tendre et tête de bois ». Et, en 2008, elle publie un disque reprenant treize chansons de Noël où elle est accompagnée par l’orchestre symphonique de Budapest placé sous la direction de Guy Mattéoni, le chef d’orchestre du spectacle « Age tendre et tête de bois ». Le 20 décembre 2013, Marie Myriam perd son mari et compagnon depuis 34 ans: le producteur Michel Elmosnino, qui avait relancé la carrière de la chanteuse à la fin des années 1980, décède d’une crise cardiaque à 67 ans. En 2017, un double album de 40 chansons célèbre ses 40 ans de carrière mais, aussi, le 40e anniversaire de sa victoire à l’Eurovision.
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