Homme de radio, journaliste et passionné de chanson francophone Daniel BARBIEUX naît le 14 mars 1959 à Jemappes en Belgique. Dès sa plus petite enfance, il est bercé par des chansons françaises (écoutées par sa mère) et des airs d’opéra et de bel canto (très appréciés par son père). Ses deux frères, plus âgés, l’aident aussi à acquérir des goûts musicaux francophones : si l’un d’eux devient un inconditionnel admirateur de Salvatore Adamo (qui est aussi originaire de Jemappes à quelques pas de la maison familiale), l’autre est un fervent auditeur de Radio Luxembourg et apprécie les chansons de Françoise Hardy, Jean Ferrat et Lény Escudéro. Très jeune aussi, Daniel découvre la télévision et les émissions de variétés françaises de Guy Lux dont le célèbre « Palmarès des Chansons » dans les années 1960.
Plus tard, ce seront les programmes de Maritie et Gilbert Carpentier qui retiendront son attention ainsi que les « Chansons à la Carte » proposées sur la chaîne de télé publique belge RTB(F).
La scolarité de Daniel se déroule d’abord à l’Institut Saint-Ferdinand de Jemappes puis à l’Ecole Normale de Mons.
A l’âge de seize ans, il demande à son père, rédacteur sportif du quotidien « Le Journal de Mons », d’intercéder auprès du directeur pour rédiger une chronique sur les spectacles et concerts de chanson ayant lieu dans la région.Dans la foulée il se lance dans la « critique » d’albums 33 tours et réalise quelques interviews de Pierre Perret, Nana Mouskouri, Gérard Lenorman ou Serge Lama entre autres. Au moment de choisir des études supérieures, Daniel se tourne vers ce qui l’a toujours passionné : les métiers de l’audiovisuel et, plus particulièrement, la radio. C’est ainsi qu’il s’inscrit pour suivre une licence en journalisme à l’Institut des Hautes Etudes de Communications Sociales (IHECS) qui, à ce moment, entre 1977 et 1983, est localisé à Tournai.
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Son travail de fin d’études a pour titre : « Approche chronologique de la chanson française de 1900 à 1983 » et est supervisé par son professeur Michel Lemaire qui est aussi animateur de radio à la RTBF (Radio Télévision Belge Francophone).
Quant à son mémoire « pratique », il le consacre à un reportage radiophonique sur la Kermesse de la Bière de Maubeuge. Depuis le début des années 1960, cet événement a lieu en juillet de chaque année et se déroule sous un énorme chapiteau. Pendant une dizaine de jours, midi et soir, des milliers de personnes viennent y manger une choucroute et boire de la bière pendant que des vedettes de la chanson se produisent sur scène. Pour y réaliser son reportage, Daniel récolte quantité d’interviews : de Dalida à Ray Charles en passant par Guy Lux et Annie Cordy (à écouter ci-dessous).
Alors qu’il est étudiant, il effectue quelques stages dans l’équipe animation radio du Centre de Production du Hainaut de la RTBF à partir de 1980. Il travaille alors avec les producteurs et animateurs Jean-Loup Viseur, Serge Vanhaelewijn et Guy Géron. Grâce à l’attaché de presse Raymond Errera avec qui il se lie d’amitié, il devient membre de l’Association Belge des Critiques de Variétés qui décerne, chaque année, un prix prestigieux à un.e chant.eur.euse belge. Il y côtoie des journalistes et des animat.eurs.rices reconnu.e.s comme Francine Arnaud, Jacques De Decker, Luc Honorez, André Van Laethem ou Jean Pigeon. L’époque est aussi celle des radios dites « libres » et il anime quelques émissions sur les ondes de « Radio Carolo » dont le studio, géré par des personnes non-voyantes, se trouve dans un grenier de Montignies-sur-Sambre (Charleroi).
Le 1er avril 1983, Daniel décroche un premier contrat à la RTBF-radio de Bruxelles où il devient, pendant quelques mois, l’assistant-réalisateur de Georges Pradez, véritable star de l’audiovisuel belge. Cette première expérience radiophonique lui permet de faire connaissance avec Maurane mais aussi avec le jeune Philippe Lafontaine qui vient régulièrement faire lui-même la promotion de ses disques. De 1984 à 1989, il réalise les émissions matinales (« Hainaut Matin » à Mons, RTBF) avec Guy Géron d’abord et Myriam Wéry ensuite. Il effectue aussi de nombreux remplacements à la réalisation de l’émission « Hainaut-Soir » avec André Prévots en 1985. En 1984, il interviewe la toute jeune Mylène Farmer venue faire de la promo pour son premier disque « Maman a tort » au cours d’une émission télévisée « La Bonne Etoile » enregistrée par la RTBF au théâtre de La Louvière. En février 1987, il décroche l’opportunité d’interviewer Léo Ferré après un concert à Tournai. Et, comme on peut s’en rendre compte par le bref extrait à écouter ci-dessous, l’entrevue fut plutôt courtoise…
En 1989, il devient le réalisateur, jusqu’en 1993, de l’émission « Pousse-Café » (Radio 2, RTBF). Il s’agit d’un programme quotidien de deux heures consacré à la chanson francophone qu’il anime aussi parfois aux côtés d’Edmond Lefèvre, le producteur. Il y rencontre des « grands » de la chanson comme Serge Reggiani, Julien Clerc, Maurane, Gilbert Bécaud, Salvatore Adamo ou Michel Delpech. De septembre 1991 à février 1995, Daniel Barbieux anime et programme seul le magazine hebdomadaire de la chanson francophone « Espace Chanson ». Chaque dimanche entre 19h00 et 20h00, il y est question de découvertes et de jeunes artistes en devenir. On y entend notamment les interviews de Florent Pagny et Pascal Obispo.
En août des années 1992, 1993 et 1994, il se trouve à Périgueux (F) pour le concours de chanson francophone « Truffe de Platine ». Il y accompagne des artistes belges comme Jeff Bodart, Eléonore Bernair, Faits Divers, Francis Vauban, Gil Cassan et Béa Luna. Il se retrouve membre du jury aux côtés de Jean-Louis Foulquier, Richard Gotainer, Gérard Meys et Claude Lemesle notamment. Il y fait aussi la rencontre de Calogero (alors chanteur et bassiste du groupe « Les Charts ») ainsi que de la lauréate et révélation de 1993 : la chanteuse québécoise Isabelle Boulay.
Entre mai 1993 et octobre 1994, il est l’assistant réalisateur des émissions de chansons signées André Prévots : « Didoudi doudidou da » (RTBF Radio Deux). Il y effectue quelques interviews d’artistes comme Herbert Léonard ou Line Renaud.
Le 3 avril 1994, il lui est demandé de présenter un spectacle organisé pour la célébration de la naissance de la Charte de Quaregnon (B) et qui accueille, en tête d’affiche, Philippe Lafontaine. Ce soir-là, la célèbre chanteuse Patricia Kaas, qui accompagne l’un des artistes présents sur le podium, se trouve incognito dans le public.
En février 1994, Daniel est sollicité pour présenter une soirée spéciale pour l’anniversaire du chanteur français Gérard Lenorman dans son village natal de Bénouville, près de Sainte-Mère-Eglise en Normandie. Sous un énorme chapiteau et devant un public de plus de 5.000 personnes, il propose à l’artiste des surprises comme, par exemple, l’harmonium de l’église du village de son enfance qui est amené sur scène. Le 11 février 1995, il présente une soirée publique spéciale pour les 50 ans de Gérard Lenorman à La Cigale à Paris. Le 4 novembre de la même année, il présente à nouveau le spectacle de Gérard Lenorman avec ses musiciens. Cela se passe au Théâtre Royal de Mons (B) et la première partie est assurée par Alain Bastié et Fabrice Zeva. En 1995 également, il participe au comité d’accompagnement et d’écoute des artistes de la compagnie discographique « Franc’Amour » à Bruxelles.
De février 1995 à septembre 1998, il anime et programme seul le magazine radiophonique hebdomadaire de la chanson et musique belges chaque samedi après-midi (sur Fréquence Wallonie, RTBF). L’émission « B. comme… (Belge) » lui permet de rencontrer de nombreux artistes locaux comme Philippe Lafontaine, Annie Cordy, Salvatore Adamo, Maurane, Frédéric François, Axelle Red, Frank Michaël, Helmut Lotti, Pierre Rapsat, Jean Vallée mais aussi des musiciens de jazz comme Steve Houben, Jacques Stotzem ou l’harmoniciste Thierry Crommen.
Entre septembre 1998 et février 2004, Daniel se retrouve à la barre de « Chantons Français ». Il s’agit d’un magazine radio de la chanson francophone (Fréquence Wallonie, RTBF) où il évoque les nouveautés du disque, raconte des anecdotes et souvenirs, et réalise de très nombreuses interviews. Chaque samedi après-midi, ils sont nombreux à se succéder au micro : Patrick Bruel, Eddy Mitchell, Jane Birkin, Cali, Patrick Fiori, Natasha St-Pier, Gilbert Bécaud, Serge Lama, Lââm, Garou, Georges Chelon, Maurane, Bénabar, Georges Moustaki, Marie-Paule Belle, Salvatore Adamo, Charles Aznavour, Henri Salvador, Julio Iglesias, Johnny Hallyday ou Jean-Louis Aubert entre autres. Plusieurs émissions spéciales de « Chantons Français » ont lieu en direct de la Biennale de la Chanson Française de Bruxelles, du festival « Mars en Chansons » de Charleroi, des Francofolies de Spa, du festival « Alors, Chante ! » de Montauban (où il découvre Bénabar, Jamait et les Escrocs) et du festival « Coup de Cœur Francophone » de Montréal. D’autres « spéciales » sont consacrées aux magazines « Platine » (avec Jean-Pierre Pasqualini), « Chorus » (avec Fred Hidalgo) et « Longueurs d’ondes » (avec Serge Beyer).
En 1998, il est aussi désigné pour annoncer à la télévision nationale belge francophone RTBF la sélection de Mélanie Cohl pour le concours Eurovision de la Chanson de cette année-là. L’année suivante, il est membre du comité de lecture (avec Malika Ben Brahim, Pierre Collard-Bovy, Jacques Mercier, Carl Norac et Jean-Pierre Verheggen) pour la sélection de textes écrits par des enfants et qui seront mis en musique par des artistes belges pour le disque « Si ça nous chante ».
L’opération est réalisée par le producteur de télévision belge Philippe Luthers et le directeur artistique Gilbert Lederman au profit de l’Association Belge de Lutte contre la Mucoviscidose.
En juillet 2000, il est choisi pour présenter, en direct de Québec, l’émission « Transat », sur la chaîne Fréquence Wallonie (RTBF) de 14 à 16 heures, à l’occasion du Festival d’Eté. Il y accueille, au micro, divers artistes comme Sacha Distel, Bruno Pelletier, Pierre Barouh, Luck Mervil, Franck Olivier, Jo Lemaire, Daniel Hélin ou Gilles Vigneault. Durant l’été 2000, il est aussi l’un des présentateurs des podiums du « Beau Vélo de RAVel » dans différentes localités de Wallonie (Mariembourg et Gilly). Il y accueille différents candidats du télécrochet « Pour la gloire » .
En mars 2001, il lui est demandé de présenter toutes les soirées du festival « Mars en Chansons » de Charleroi et il le fait jusqu’en 2005.
Le 21 avril 2001, il présente le spectacle de la chanteuse française Chantal Eden dans le hall omnisports de Pepinster (B). L’enregistrement de cette soirée se retrouve sur un disque compact commercialisé dans le courant de l’année.
De septembre 2001 à juin 2002, il présente aussi une émission de détente musicale, « 20-22 le musical » , du mardi au jeudi soir sur Fréquence Wallonie (RTBF), pour laquelle il interviewe, notamment, Petula Clark ou Toto Cutugno. Dans le cadre de ce même programme, il est présent en direct du festival « Alors, Chante ! » de Montauban (F) du 7 au 9 mai 2002.
En novembre des années 2001, 2002 et 2003, il est à nouveau au Canada, mais à Montréal cette fois, pour y animer des émissions en direct du festival des « Coups de Coeur francophones ». Il y tend son micro à des artistes québécois comme Yves Desrosiers, Jorane ou Yann Perreau entre autres.
En 2001 toujours, Daniel est sollicité, par le Conseil de la Musique de la Communauté française de Belgique, pour écrire un article bilan sur l’état de la chanson francophone en l’an 2000. L’ouvrage est édité par Mardaga sous la direction de Robert Wangermée. Vous pouvez lire un extrait de l’article en CLIQUANT ICI.
A la fin de l’année 2002, il propose, avec l’animateur Pierre Collard-Bovy, une émission spéciale consacrée au chanteur belge Pierre Rapsat disparu dans le courant de l’année. De nombreux invités viennent témoigner et parler de l’artiste au cours de ce programme diffusé un samedi après-midi sur l’antenne de Fréquence Wallonie (RTBF).
En 2003, il fait partie, avec d’autres animateurs et journalistes de la RTBF, des « Beaux Héros du RAVeL » : il est l’un de ceux qui interprètent une chanson qui se retrouve sur un album compilation intitulé « Le Beau Vélo de RAVeL ». La chanson a pour titre « Roule » et est (aussi 🙂 ) interprétée par Salvatore Adamo, Luc Ameloot, Julos Beaucarne, Jeff Bodart, Didier Boclinville, Bénédicte Bouton, Jacques Brédael, Chango, Pierre Collard-Bovy, Angelo Crisci, Jean-Louis Daulne, Maria Del Rio, Caroline Dor, William Dunker, Jean-Luc Fonck, Paul Franck, Frédéric François, Sylvie Honoré, David Houdret, Aurélie Hougardy, Francis Hubin, Adrien Joveneau, Mousta Largo, Olivier Laurent, Jo Lemaire, Betty Martin, Sylvio Pecci, Les doubles Slashs, les Frères Taloche, Julie Taton, Pierre Theunis, Jacky Valentin et Quindi Viviani.
Durant l’été 2003, Daniel Barbieux se joint à l’animatrice française Laurence Perraud pour réaliser un feuilleton radiophonique sur la carrière de Salvatore Adamo qui fête ses 60 ans en novembre. Cette collaboration entre Fréquence Wallonie (RTBF) et Radio France Bleu Lille donne naissance à 20 épisodes de six minutes diffusés en Belgique, en France métropolitaine et dans les Territoires d’Outre-Mer.
Cet été là, il est aussi sollicité pour présenter les soirées « révélations » des Francofolies de Spa. Il le fait jusqu’en 2014 d’abord au Salon Bleu puis au Jardin des Francos et, enfin, dans le village acadien. Il annonce ainsi les concerts de plusieurs artistes francophones comme Vincent Baguian, Wendy Nazaré, Jali, Alcaz, Joyce Jonathan, Typh Barrow, Eddy De Pretto (dans le concept « Du haut des airs »), Géraldine Cozier, Michel Barbier, Daniel Hélin, Mélanie De Biasio, Giedré, Natasha St-Pier, Mochélan, Vincent Delbushaye, Marcie, Barcella, Marie Warnant, Jacques Stotzem, Ibrahim Malouf, etc.
En mars 2004, avec la restructuration des radios de la RTBF, il lui est désormais proposé d’animer et de produire un magazine culturel quotidien de la région de Charleroi sur la chaîne populaire et généraliste VivaCité, de 12h40 à 13h00 du lundi au vendredi.
A Charleroi, il est alors sollicité par l’équipe du théâtre Poche pour être à l’affiche de deux pièces mises en scène par Jean-Paul Clerbois : « Knock » de Jules Romains (2004) et « L’amour foot » de Robert Lamoureux (2005). L’expérience sera intéressante et enrichissante mais non renouvelée.
En septembre 2009, suite à la disparition du magazine radiophonique culturel régional de midi, il est affecté à la création d’un nouveau site internet, « RTBF Ma Région », dont il est l’éditeur pour la province de Hainaut. En juin 2011, suite à l’arrêt du site web « RTBF Ma Région », il rejoint la rédaction info de la RTBF Charleroi où il occupe le poste d’éditeur internet. Il le reste jusqu’en mai 2022, date de sa retraite.
Véritable amoureux de la chanson d’expression française dans ce qu’elle a de plus varié, Daniel Barbieux a aussi écrit, de 1993 à 2007, dans la revue « Une autre chanson » dont le rédacteur en chef était Francis Chenot et le parrain Jean Ferrat.
Il est membre, depuis 1998, de l’association de la Biennale de la Chanson Française de Bruxelles qui, depuis, est devenue le Parcours FrancoFaune. En 2005, il est de ceux qui créent, avec Viviane « Vivi » Pyre, l’association « Chant’Appart chez les Belges » qui proposera, jusqu’en 2020, des concerts de bonne chanson chez les particuliers. Pendant quelques années, il présente aussi une journée du festival « Django » à Liberchies ainsi que le festival de jazz de Fleurus. En novembre 2010, il crée le site internet « Passion Chanson » que vous êtes en train de lire et qu’il gère seul en bénévole et passionné de la chanson francophone. Depuis 2011, toujours à l’affût de nouveaux talents qu’il veut soutenir, il est aussi devenu le présentateur attitré du concours « L’Envol des Cités » qui parcourt, chaque année, la province belge de Hainaut.