Le chanteur anglo-américain né au Liban, Mika, nous revient avec un album entièrement interprété, pour la première fois, en français. Le titre générique est poétique : « Que ta tête fleurisse toujours » . Et il rend hommage à la maman de l’artiste qui lui avait écrit cette phrase pour que son fils ne soit jamais en manque d’inspiration dans la carrière qu’il poursuivrait quand elle ne serait plus là. Décédée en 2021 des suites d’un cancer du cerveau, c’est à cette mère désormais absente que Mika a décidé de dédier ce nouvel opus résolument (p)optimiste et po(p)sitif.
Dès la première plage (« Bougez » signée notamment par Valérie Lemercier), l’artiste nous entraîne en effet dans un tourbillon musical pétillant qui soutient des paroles relativement légères. Car, si l’on devine chez lui une volonté d’effleurer des sujets graves, Mika n’est pas vraiment (re)connu pour être un chanteur « engagé » comme on disait jadis. Ainsi, il ne faut pas se leurrer et le titre « Jane Birkin » n’est pas vraiment un hommage à la grande artiste récemment disparue mais plutôt une référence à sa liberté d’aimer.
Et si quelques chansons évoquent l’éphémère de l’existence (« Pas ma place, Partout où je vais, Je passe sans rester »), aux origines de l’artiste (« C’est comme son Liban qui s’efface »), à notre société du jeunisme (« Bougez ») et à l’amour sous différentes formes, ce ne sont pas vraiment les textes qui justifient l’achat d’un disque de Mika. Ceux-ci ont pourtant le grand mérite de coller parfaitement aux compositions et d’être utilisés en grande partie pour leur sonorité. Du coup, la langue française semble « sonner » mieux dans la bouche de Mika que dans celle de beaucoup d’autres artistes français actuels. De quoi rendre cet album très original au final. Et ça, c’est, encore, du positif !
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