Voilà maintenant plus de 25 ans que la chanteuse québécoise Paule-Andrée Cassidy promène sa longue silhouette dans le monde de la chanson francophone. En y occupant une place toute particulière qui est le reflet d’une personnalité exigeante évoluant sans cesse, depuis les débuts, vers une poésie de plus en plus affirmée.
Il est ainsi bien loin le temps où, lors de notre première rencontre à Bruxelles en 1998, elle me parlait des grandes chansons françaises qui composaient le menu de son premier album tout en balançant le landeau où sa fille Lou-Adriane dormait paisiblement. Une fille qui, elle aussi, est devenue l’une des jeunes artistes incontournables du Québec où la chanson francophone recèle toujours des talents originaux et inattendus.
Car c’est avec les grandes chansons de France, signées notamment par Anne Sylvestre, Léo Ferré, Boris Vian, Jacques Prévert, Charles Trenet, Aristide Bruant ou Boby Lapointe, que Paule-Andrée se fit connaître avec l’album « La voix actée » en 1996. Mais aussi avec une légère incursion dans la langue espagnole, qu’elle pratique très bien, pour le titre « Los hermanos ». Trois ans plus tard, les chansons de Boby Lapointe composaient la totalité de l’album « Méli-mélodies ». Et l’animatrice de radio québécoise Monique Giroux décrivait alors Paule-Andrée Cassidy comme une « altruiste chanteuse qui ose là où personne n’a jamais osé ». En 2002, l’album « Au lever du jour » recevait, en France, le Grand Prix du disque de l’Académie Charles-Cros dans la catégorie « Nouveau Talent ». Seize titres y figuraient parmi lesquels la reprise époustouflante de « La petite Kurde » de Pierre Perret. La carrière se poursuivit ensuite d’albums en albums avec des chansons en français ou en espagnol qui devenaient de plus en plus poétiques en créant un univers aussi original qu’onirique.
En cette fin d’année 2023, le nouvel album intitulé « Au bal des océans » se place plus que jamais dans cette évolution régulière de l’artiste. Au fil des textes ciselés dans une poésie fine et délicate, on se promène dans les grandes étendues du Québec (« Ici » et « Kamouraska » évoquant la route 132 qui fait le tour de la Gaspésie) où les histoires de couples (« Naïve ») font partie, comme partout, de la vie de tous les jours qui défile à une vitesse qui nous échappe totalement (« Le tube »). Pour la première fois, c’est Paule-Andrée qui a écrit les textes sur des compositions d’Antoine Aspirine, Phillipe B, Alex Burger, Lou-Adriane Cassidy, Jeanne Côté, Gabriel Desjardins, Chloé Lacasse, Ariane Roy et Marianne Trudel.
Les mélodies s’ancrent rapidement dans les mémoires. Et elles sont habillées de main de maître par les grands couturiers que sont le percussionniste et batteur Pierre-Emmanuel Beaudoin, le guitariste Alexandre Martel, le pianiste et claviériste Vincent Gagnon ainsi que par le bassiste et contrebassiste Étienne Lafrance. Quant aux chœurs, ils sont délivrés par Lou-Adriane. Une sacrée gang comme on dit au pays des cabanes à sucre !
Le 8 février 2024, Paule-Andrée Cassidy sera sur la scène du Théâtre du Petit Champlain à Québec. Avec une autre bande de musiciens talentueux : Olivier Bussières à la batterie et aux percussions, Simon Proulx et Yves Desrosiers (que j’ai croisé comme chanteur en 2002 au Coup de Coeur Francophone de Montréal) aux guitares. Quant à Étienne Lafrance, bassiste et contrebassiste sur le disque, il le sera également au cours du spectacle.
Pour en revenir, au final, à l’album « Au bal des océans », sachez qu’il est disponible en format CD avec un livret de seize pages incluant tous les textes et de nombreuses photos. Et qu’il est aussi mis en vente dans la formule vinyle 33-tours qui est accompagné d’un grand insert de quatre pages avec tous les textes et plusieurs photos.
Pour en savoir plus et se procurer de manière physique l’album ou l’écouter en streaming, il vous suffit de CLIQUER ICI.
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Article rédigé par Daniel Barbieux (Passion Chanson) sur base de l’écoute de l’album et d’informations personnelles.
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