Kamas – Photo © JRC
Kamas, de son vrai nom Anne Cammas, chante ses propres textes. Ces derniers ont été écrits sous influence. Celle de ses idoles longtemps écoutées : Barbara, Patti Smith ou Billie Holiday par exemple. Et, après deux albums sortis sous le nom de « Kamas et les Corbeaux », le nouvel opus, intitulé « Désaxée, » révèle les innombrables facettes de cette artiste. Qui balancent cependant toujours entre le rock et la ballade.
Kamas raconte des histoires et ça fait du bien car cela rappelle les origines de la chanson traditionnelle. Mais son répertoire est toutefois bien éloigné des grands classiques. Car elle sait y apporter sa touche (très) personnelle pour évoquer la femme dans toute sa diversité. Celle qui, en proie à ses obsessions, parfois trébuche, séduit, aime ou désespère. A l’image des « Majorettes » ou de « L’inconnue de la Seine ».
Dans « 6V d’amour », Kamas assaisonne et mijote l’amour jusqu’à l’ébullition finale caractérisée par une flamboyante envolée vocale digne de Catherine Ringer ou – qui s’en souvient ? – de Lene Lovich et Nina Hagen dans leur meilleure punkitude.
Au fil des onze titres de l’album, la chanteuse parle encore des passions (« Tout en bataille »), de la folie (« Désaxée ») et de l’amour (« Des Hivers et des printemps »). Et elle reprend, comme un hymne au suprême désespoir, le célèbre « Noir c’est noir », adaptation française de « Black is black » des Los Bravos popularisée par Johnny Hallyday.
L’ensemble est réalisé par Julien Pouletaud qui signe les arrangements de ce bel ouvrage qui s’écoute agréablement du début à la fin. Et sans modération.
L’album est en écoute sur les plateformes de streaming comme Deezer, Spotify, Apple Music ou Amazon Music entre autres.
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