L’auteur-compositeur-interprète et écrivain français Yves SIMON naît le 3 mai 1944 à Choiseul. Alors qu’il a huit ans et qu’il semble apprécier la musique, il reçoit de ses parents un accordéon diatonique. La chanson l’intéresse aussi de plus en plus et, adolescent, il devient un admirateur de Salvatore Adamo qui concrétise, à ses yeux, la réussite en tant qu’auteur, compositeur et interprète. Originaire des Vosges, il s’inscrit à l’Université de Nancy avant de partir pour Paris où il obtient un diplôme littéraire. Il voyage alors un peu partout en Europe et aux Etats-Unis avant de revenir en France avec la solide intention de devenir chanteur. Il se débrouille alors pour enregistrer un premier 33 tours de chansons personnelles qui sort en 1967 avec, notamment, le titre « Ne t’en fais pas petite fille » sorti en 45 tours l’année précédente chez Fontana.
Deux ans plus tard, un second LP est commercialisé avec la chanson « La planète endormie ». Ces deux albums se vendent de manière très confidentielle et Yves Simon se consacre aussi à d’autres activités comme l’écriture de romans (« Les jours en couleur » et « L’homme arc-en-ciel ») et d’articles ou de chroniques pour des journaux et la radio Europe 1. En 1972, Yves Simon signe un nouveau contrat discographique avec la firme RCA et décroche de suite un grand succès avec le 45 tours « Les Gauloises bleues ».
Cette nouvelle notoriété lui donne l’occasion de passer en première partie du spectacle de Georges Brassens avec d’autres nouveaux venus qui ont pour nom Maxime Le Forestier et Philippe Chatel. Dès 1973, il propose un tour de chant complet qui sera notamment apprécié au festival d’Obourg (B) où l’artiste est programmé entre Daniel Guichard et Barbara. La carrière du chanteur démarre en trombe et se poursuit avec des « tubes » comme « Au pays des merveilles de Juliet » (1973) puis s’amplifie avec « J’ai rêvé New York » (1973), « Manhattan » (1974), « Les héros de Barbès » (1975), « Les fontaines du casino » (1976), « Le film de Polanski (1976), « Nous nous sommes tant aimés » (1977), « Zelda » (1977), « De l’autre côté de ton âme » (1978) et « Diabolo-menthe » (1978).
En 1978, Yves Simon produit ce qui reste le seul 45 tours enregistré par l’acteur français Patrick Dewaere. S’y trouvent deux chansons : « L’autre » et « Le policier ».
Ses enregistrements personnels deviennent alors plus rares. En 1981, il y a l’album « Une vie comme ça » et, en 1983, « USA/USSR » incluant le titre « Amazoniaque » qui bénéficie de quelques bonnes diffusions en radio.
Entretemps, Yves Simon est revenu à l’écriture de romans qui se vendent toujours bien et qui reçoivent des prix comme le Médicis en 1991. L’album « Intempestives », qui est commercialisé en 1999, est un subtil mélange de sonorités qui vont de la world music au rock avec des textes en prise avec la société contemporaine et le problème des banlieues ou encore le sort des femmes afghanes face aux talibans. Huit ans plus tard, l’opus suivant a pour titre « Rumeurs » et est de contenu plus nostalgique et mélancolique.
Cette année-là, en 2007, Yves Simon revient à la scène après trente ans d’absence volontaire: il est à l’affiche, en juillet, des Francofolies de La Rochelle (F) et de Spa (B). Ces concerts précèdent son retour sur la scène parisienne de l’Olympia en mars 2008. Il fait alors aussi partie des artistes qui se retrouvent sur un album de duos enregistrés par et avec… Salvatore Adamo (« Le bal des gens biens »), l’idole des débuts. Il y interprète « Ma tête », un des premiers titres enregistrés par le chanteur italo-belge au début des années 1960.
En 2018, l’album « Génération(s) éperdue(s) » reprend ses principales chansons interprétées par des artistes de la nouvelle scène française comme Christine and the Queens, Juliette Armanet, Feu Chatterton, Radio Elvis, etc.
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