Mihlo
Si vous parcourez le web et que vous introduisez le nom de Mihlo dans un moteur de recherches, vous tomberez sans coup férir sur cette phrase issue du communiqué de presse : « artiste émergente de la scène francophone, Mihlo est une autrice-compositrice-interprète touche-à-tout » . Mais, pour moi, cette chanteuse n’est pas qu’une artiste émergente comme il y en a des centaines voire plus puisque, par définition, tout.e artiste qui entame une carrière peut prétendre au titre d’émergent.e. Certes « touche-à-tout », Mihlo possède surtout une voix capable de transporter les émotions les plus fortes, les harmonies les plus délicates et les rythmes les plus francs.
« Cage de verre » est le premier EP (ou mini album de cinq titres) proposé par cette Parisienne installée en Bretagne. Enfant de la balle car fille de comédienne, elle a grandi dans un environnement où les textes du théâtre classique côtoyaient ceux de Georges Brassens ou Barbara. Mais aussi avec la musique de Radiohead qui l’incita à se perfectionner aux sonorités de plusieurs instruments.
Aujourd’hui, son répertoire de chanteuse dévoile un message nécessaire qui parle des complexes (« Je plais à personne » ), de la reconstruction (« Et dansera la flamme » ) et, sans tabou, des rapports d’emprise et de soumission (« L’heure du loup » ). Mais les mélodies lumineuses et les harmonies heureuses font de ce disque un très agréable moment d’écoute incitant à la réflexion et à l’introspection.
Entre ombre et lumière, Mihlo chante l’espoir autant que la mélancolie. Son interprétation est habillée de guitares arpégées et de claviers vintage soutenus par des batteries électro très actuelles.
Titre n°2 sur l’EP, « Flou aquatique » est interprété en partie en anglais. Il évoque ces relations qui sont comme un nuage d’encre. L’autre apparaît flou dans son image trompeuse, comme quand on ouvre les yeux sous l’eau. Dans une atmosphère sonore évoquant les chants de marins, les tambours des galères et les épopées cinématographiques, Mihlo chante la dynamique d’un duo mal assorti. Avec la rupture comme seule planche de salut.
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Article rédigé par Daniel Barbieux (Passion Chanson) sur base de l’écoute de l’EP et des informations communiquées par Flavie fait des Relations Médias .