Le poète, auteur de chansons et dialoguiste français Bernard DIMEY naît le 16 juillet 1931 à Nogent (Haute-Marne). Fils d’ouvrier, il se destine à être instituteur et il le sera le temps d’une demi-journée ! Il est vrai qu’il s’est alors découvert d’autres passions qui lui prennent de plus en plus de temps. C’est ainsi que Bernard Dimey commence à faire de la radio avant d’écrire dans la revue « Esprit ». La peinture, qu’il pratique sous le nom de Zelter, l’intéresse aussi et c’est bien logiquement qu’il quitte sa région natale pour s’installer à Paris sur la Butte Montmartre. Il a alors 25 ans et fréquente les bistrots où il rencontre des artistes qui deviennent des amis : Francis Lai d’abord puis Jean-Claude Annoux, Charles Aznavour ou encore Léo Ferré. Sous leur influence, il se tourne vers la poésie. Plusieurs de ses poèmes sont écrits en argot dans la tradition gouailleuse d’Aristide Bruant et d’autres sont des monologues où s’expriment des personnages du vieux Montmartre. Puis certains de ses textes deviennent chanson grâce à la mise en musique de grands compositeurs comme Jean Bertola. Au terme d’une soirée plutôt bien arrosée chez Henri Salvador, il écrit avec son hôte le célèbre standard « Syracuse ». Ce titre sera interprété par Salvador bien sûr mais aussi par le crooner français Jean Sablon notamment.
D’autres textes seront chantés par des artistes comme l’acteur Michel Simon (« Mémère ») ou la danseuse Zizi Jeanmaire (« Mon truc en plumes »).
Parmi les interprètes des textes de Bernard Dimey, on trouve Yves Montand, Patachou, Charles Aznavour, Juliette Gréco, Serge Reggiani, Jacqueline Danno, Henri Salvador, Les Frères Jacques, Mouloudji, Jean-Claude Pascal, Jean-Claude Annoux, Jehan, Yves Jamait et Iggy Pop.
S’il est très connu comme auteur de textes, Bernard Dimey s’essaie aussi à enregistrer des disques où il récite ses textes. En 1968, il commercialise un album dont le titre en dit long : « Ivrogne et pourquoi pas ».
L’opus est suivi d’un volume 2 puis d’un autre disque intitulé « Je finirai ma vie à l’Armée du Salut » (1974). En 1977, il fait la connaissance, par hasard, de sa fille Dominique qu’il a eue avec une femme qui ne l’a jamais informé de sa paternité. Dominique est aussi chanteuse. Elle enregistre d’abord des disques à destination du jeune public avant de consacrer un album aux chansons de son père en 1993 : « Père & fille ».
En 2019 encore, elle proposera un spectacle intitulé « Bernard Dimey Père & Fille ». Les deux derniers albums de Bernard Dimey paraissent en 1978 et sont composés de textes lus sur des musiques de Jean Musy. Les deux disques ont pour titres « Testament » (volume 1 et 2). La même année, il se produit sur les scènes parisiennes de la salle Pleyel et du théâtre de Dix Heures. Mais le Beaujolais est de plus en plus présent dans la vie de l’artiste chez qui l’on découvre un cancer. Il meurt le 1er juillet 1981 dans 18e arrondissement de Paris où une rue portera ensuite son nom. L’artiste est inhumé au cimetière de Nogent (Haute-Marne).
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