BIALEK André

André Bialek en 1983 – Photo (c) Franck Uyttenhove

L’auteur, compositeur et interprète belge André BIALEK naît le 10 février 1947 à Etterbeek. Il suit d’abord des cours de dessin à Bruxelles et commence à travailler dans les cartonneries de la famille Vanneste & Brel pour assumer le coût de ses études aux Beaux-Arts. C’est là que le jeune André, passionné de musique et de chanson, croise Jacques Brel pendant quelques secondes. Mais c’est là aussi qu’il se lie d’amitié avec Bruno, fils du patron des cartonneries Pierre Brel, le frère de Jacques. Bruno Brel est chanteur et présente ses chansons dans de nombreux cabarets bruxellois où le public trouve que ses œuvres ressemblent un peu trop à celles de son oncle. Il propose à André, qui est plutôt bon musicien, de l’accompagner sur scène. Le duo se produit de plus en plus en Belgique francophone et André Bialek finit un jour par oser présenter l’une de ses chansons à son compère. Encouragé par Bruno, il se met à composer et à écrire des chansons qu’il propose au festival de Bastogne où il obtient le premier prix. La journaliste Angèle Guller le remarque et décide de l’aider à gravir les échelons de la popularité. Mais la maladresse et le côté « cash » de Bialek ne vont pas simplifier les choses. Contre vents et marées, l’artiste prépare un premier album qui, avec de nouvelles sonorités pop-folk, va modifier l’ambiance traditionnelle de la chanson francophone de Belgique. Sur un air de gigue irlandaise, il chante ainsi, en 1976, une sorte d’hymne unitaire belge: « La Belle Gigue » .

Avec des racines polonaises chez son père, Bialek revendique sa « belgitude » dans bon nombre de chansons (« Visite guidée » , « Groenendael » ) et intitule un de ses albums « Belgeries ». Entre 1976 et 1982, il enregistre quatre albums. Ses thèmes sont puisés dans la crise économique d’après 1973. Ils dépeignent, toujours avec un certain humour, des situations parfois difficiles. L’artiste ne ménage pas les promoteurs immobiliers qui, pour lui, ont défiguré Bruxelles (« Jones Lang Wootton » ). Le sort des « petites gens » face à la société de consommation est aussi l’une de ses préoccupations. Au milieu des années 1980, résigné face aux exigences d’un show business de plus en plus aseptisé, il jette le gant de la chanson et se reconvertit dans la publicité. Dans les années 1990, un accident cérébral l’éloigne longtemps des affaires avant de revenir à l’avant-plan médiatique avec la sortie en deux disques compacts de ses principales chansons en 1997. Sept ans plus tard, c’est la sortie d’un roman qui va de nouveau mettre André Bialek en lumière : « Tiroir-caisse ».

.

Ce contenu a été publié dans bios, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.