Le compositeur et interprète franco-italien Richard COCCIANTE naît le 20 février 1946 à Saïgon au Vietnam. Son père est italien et sa mère est française. Il vit à Saïgon jusqu’à l’âge de onze ans puis ses parents s’installent à Rome. Il apprend donc à parler l’italien tout aussi naturellement que le français. Cela l’aidera beaucoup plus tard dans sa carrière artistique. Car Richard rêve d’être chanteur. Un désir qui se réalise en 1965 lorsqu’il devient le meneur du groupe « The Nations » jusqu’en 1969. Il décide alors de se lancer seul dans l’aventure de la chanson en Italie et un premier album sort en 1972: « Mu ». Cet opus est aussi enregistré en français mais ne connait qu’un léger succès d’estime en francophonie. Ce n’est pas le cas en Italie, en Espagne et en Amérique latine où les disques de Riccardo Cocciante se vendent très bien.
En 1973, l’un des plus grands succès de l’été est italien et est interprété par Drupi qui l’a composé et ecrit : « Vado Via ». Des versions en français de cette chanson existent alors mais n’obtiennent pas du tout le succès de la chanson originale. Ces adaptations sont enregistrées par Joël Daydé (qui a chanté « Mamy blue » en anglais deux ans plus tôt) et Richard Cocciante sous le titre « Laissez-moi seul ».
C’est le public québécois qui sera vraiment le premier à apprécier les chansons de Cocciante en français dès 1976. La France, elle, ne réagit qu’en 1978 lorsque l’artiste interprète « Marguerite » sur le plateau télé de Jacques Martin au théâtre de l’Empire à Paris. Cette chanson marque en effet le véritable départ de la carrière française de Cocciante. Une carrière qu’il mènera toujours de front avec celle qu’il a établie depuis longtemps en Italie.
Un an plus tard, le succès de « Je chante » confirme les talents d’interprète à la voix rauque de l’artiste qui enchaîne avec « Le coup de soleil » (1980), « Avec simplicité » (1981), « Vieille » (1982), « Sincérité » (1983) et « Question de feeling » en duo avec Fabienne Thibeault (1985).
En 1991, il incarne le rôle de Chopin sur l’album « Sand et les romantiques », une aventure musicale signée Catherine Lara et Luc Plamondon.
En 1993, son nouveau grand succès a pour titre « Pour elle ».
C’est alors que Richard Cocciante s’adresse à nouveau à Luc Plamondon pour la chanson « Notre histoire » en 1995. Et c’est avec lui que le chanteur planche sur un projet de comédie musicale ayant pour base le roman « Notre-Dame de Paris » de Victor Hugo. A l’automne 1998, ce spectacle voit le jour au Palais des Congrès de Paris et reste longtemps la seule comédie musicale française à obtenir un tel succès public.
Quelques mois plus tard, enthousiasmé par la popularité de « Notre-Dame de Paris », Richard Cocciante s’attaque à l’adaptation en comédie musicale du « Petit Prince » de Saint-Exupéry. Le spectacle est présenté en 2002 au Casino de Paris et le livret est signé par Elisabeth Anaïs. Depuis cette période, le chanteur n’a plus enregistré d’album original en français.
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