Avec un nouvel album intitulé « Mister D », le plus jeune des 3 grands rockers français fête ses 50 ans de chanson.
C’est en effet en 1961 que Dick Rivers enregistra sonpremier 45 tours avec les Chats Sauvages.
Le rock venait de débarquer en France à la fin des années 1950. Importé ou créé, d’abord, par des artistes comme Henri Salvador, Danyel Gérard ou Richard Anthony.
C’était sans compter sur une très jeune génération menée par Johnny Hallyday, Eddy Mitchell et Dick Rivers. Trois futures idoles qui avaient en commun leur pseudonyme américanisé. Johnny Hallyday pour Jean-Philippe Smet, Eddy Mitchell pour Claude Moine et Dick Rivers pour Hervé Fornieri. Dans ce dernier cas, c’est le film « Loving you » qui fut le motif d’inspiration. Le personnage principal, joué par Elvis Presley, avait en effet pour nom Deek Rivers. Il valait d’ailleurs mieux que ce prénom s’écrive comme ça dans la langue de Shakespeare…
Alors, en 2011, à l’heure où Johnny se tourne vers le théâtre et où Eddy raccroche les gants, Dick Rivers, lui, sort un album bien dans son époque mais également propre à son style.
Mister D. entame même son disque par une chanson qui recèle un de ces jeux de mots dont il a le secret : « Reverse » (à prononcer à l’anglaise : rivers). L’une des premières phrases est : « Ca fait déjà cinquante ans que je chante, j’suis pas un fantôme pourtant ça me hante. J’suis pas encore mort, j’entends les cormorans qui me crient le ciel peut attendre ». Et on est tout de suite embarqué dans un voyage qui passera en revue quelques étapes musicales de la carrière du chanteur à la banane éternelle. Cela va de la ballade (« Bloody movie ») au rock à tendance country. Assurément un superbe travail musical. Une tâche menée de main de maître par Oli Le Baron qui a composé tous les morceaux et en assuré la production et les arrangements.
Et puis il y a les textes auxquels Dick Rivers apporte désormais une attention très particulière. On flane ainsi parfois du côté de chez Bashung et la plume de Jean Fauque n’y est pas pour rien. Ces quelques lignes extraites du « Coeur dans le Cendrier » en sont un bel exemple : « Je voudrais (…) abolir la peine que j’t’ai fait qui tue ton coeur l’hiver et qui te fait vriller ». 2 chansons sont aussi écrites par Joseph D’Anvers qui avait déjà collaboré sur un précédent album. Enfin, 6 textes sont de la main d’Oli Le Baron dont le fameux « Johnny » qui évoque bien sûr… Johnny Cash !
Au final, cela donne un album très agréable à écouter, homogène, avec 12 chansons qui s’avalent très vite. Avec une dominante pour les guitares et le saxo. Il n’est pas sûr que cette galette atteigne des sommets dans les ventes, déjà si moroses, de disques. Mais « Mister D » livre ici un travail très personnel loin des concessions mercantiles. Et il se révèle, une fois de plus, authen-dick ! Bravo !
C’est en effet en 1961 que Dick Rivers enregistra sonpremier 45 tours avec les Chats Sauvages.
Le rock venait de débarquer en France à la fin des années 1950. Importé ou créé, d’abord, par des artistes comme Henri Salvador, Danyel Gérard ou Richard Anthony.
C’était sans compter sur une très jeune génération menée par Johnny Hallyday, Eddy Mitchell et Dick Rivers. Trois futures idoles qui avaient en commun leur pseudonyme américanisé. Johnny Hallyday pour Jean-Philippe Smet, Eddy Mitchell pour Claude Moine et Dick Rivers pour Hervé Fornieri. Dans ce dernier cas, c’est le film « Loving you » qui fut le motif d’inspiration. Le personnage principal, joué par Elvis Presley, avait en effet pour nom Deek Rivers. Il valait d’ailleurs mieux que ce prénom s’écrive comme ça dans la langue de Shakespeare…
Alors, en 2011, à l’heure où Johnny se tourne vers le théâtre et où Eddy raccroche les gants, Dick Rivers, lui, sort un album bien dans son époque mais également propre à son style.
Mister D. entame même son disque par une chanson qui recèle un de ces jeux de mots dont il a le secret : « Reverse » (à prononcer à l’anglaise : rivers). L’une des premières phrases est : « Ca fait déjà cinquante ans que je chante, j’suis pas un fantôme pourtant ça me hante. J’suis pas encore mort, j’entends les cormorans qui me crient le ciel peut attendre ». Et on est tout de suite embarqué dans un voyage qui passera en revue quelques étapes musicales de la carrière du chanteur à la banane éternelle. Cela va de la ballade (« Bloody movie ») au rock à tendance country. Assurément un superbe travail musical. Une tâche menée de main de maître par Oli Le Baron qui a composé tous les morceaux et en assuré la production et les arrangements.
Et puis il y a les textes auxquels Dick Rivers apporte désormais une attention très particulière. On flane ainsi parfois du côté de chez Bashung et la plume de Jean Fauque n’y est pas pour rien. Ces quelques lignes extraites du « Coeur dans le Cendrier » en sont un bel exemple : « Je voudrais (…) abolir la peine que j’t’ai fait qui tue ton coeur l’hiver et qui te fait vriller ». 2 chansons sont aussi écrites par Joseph D’Anvers qui avait déjà collaboré sur un précédent album. Enfin, 6 textes sont de la main d’Oli Le Baron dont le fameux « Johnny » qui évoque bien sûr… Johnny Cash !
Au final, cela donne un album très agréable à écouter, homogène, avec 12 chansons qui s’avalent très vite. Avec une dominante pour les guitares et le saxo. Il n’est pas sûr que cette galette atteigne des sommets dans les ventes, déjà si moroses, de disques. Mais « Mister D » livre ici un travail très personnel loin des concessions mercantiles. Et il se révèle, une fois de plus, authen-dick ! Bravo !