La chanteuse française Georgette Plana naît le 4 juillet 1917 à Agen dans le Sud-Ouest. C’est à Bordeaux, où ses parents tiennent un restaurant, qu’elle effectue ses premiers pas de danseuse de music-hall avant de rejoindre Paris en 1941. Elle chante à l’Alhambra de Paris avec Bourvil en 1942 puis à l’ABC et l’Européen. Elle enregistre alors bon nombre de chansons avant de se retirer du show business à la fin des années 1940. Elle mène alors une vie de famille tranquille et s’occupe de ses deux enfants. Dans la seconde moitié des années 1950, quelques succès des années 1920 et 1930 sont enregistrés et commercialisés. Mais la passion de la chanson refait vraiment surface pour Georgette Plana lorsqu’elle sort, en 1967, un 33 tours de classiques de la chanson réaliste française. A 50 ans, elle atteint les sommets des ventes de disques en France avec « Riquita ».
Il s’agit d’une chanson du répertoire francophone écrite et composée par Ernest Dumont et Louis Bénech en 1926. Parmi les autres chansons de cet album de reprises, il y a aussi « La femme aux bijoux », « Le dénicheur », « Du gris » ou « Les nocturnes ». C’est elle qui « déclenche », à l’époque, la mode des anciennes chansons remises au goût du jour. Des groupes comme les Sunlights enregistrent ainsi avec succès « Les roses blanches », les Charlots reprennent, entre autres, « Sur la commode », « Cach’ton piano » ou « Pétronille tu sens la menthe » et Antoine livre une nouvelle version de « Dites-moi ma mère » de Maurice Chevalier. Quelques mois avant mai 1968, les jeunes artistes essaient ainsi de séduire encore parents et grands parents en leur proposant une nouvelle lecture des chansons de leur jeunesse.
Les qualités vocales de Georgette Plana ne sont pas irréprochables mais elle possède ce grain de gouaille qui convient parfaitement au répertoire qu’elle interprète. Elle connaît ainsi encore le succès avec « La fille du bédouin », « La valse brune » ou encore « E Viva Espana » composée par le Belge Léo Caerts. Sur ses enregistrements, Georgette est parfois accompagnée par le célèbre accordéoniste français Aimable. En 1969, elle enregistre aussi un duo avec Antoine: « Je t’offre un verre » et, cinq ans plus tard, elle fait partie de la tournée française du podium de la radio Europe 1 aux côtés du groupe Martin Circus. Le 10 mars 2013, à l’âge de 95 ans, Georgette Plana décède à L’Isle-Adam, au nord-ouest de Paris. A la fin des années 1980 et dans les années 1990, elle participe régulièrement aux émissions télévisées françaises nostalgiques de Pascal Sevran comme « La chance aux chansons ».
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