Les 38e Victoires de la Musique ont été décernées ce vendredi 10 février 2023 à la Seine Musicale de Paris. Et, une fois n’est pas coutume, la soirée n’a pas apporté son lot de surprises. Car pour les artistes récompensés ainsi que pour le déroulement de l’événement, rien ne fut extraordinaire. Tout était en effet attendu. Heureusement, l’émotion, elle, fut bien présente lors de l’attribution d’une Victoire d’honneur à Serge Lama qui, du haut de ses (presque) 80 ans, confirma qu’il arrêtait les spectacles pour ne pas chanter assis, « ce qui n’est pas le principe de base d’un concert pour un artiste » .
Parmi les grands vainqueurs de cette édition 2023, il y a donc ORELSAN (meilleure création audiovisuelle ou clip pour « La quête », meilleure chanson originale pour le même titre et meilleur concert).
Mais il y a aussi STROMAE qui effectue ainsi un sacré retour gagnant pour obtenir la victoire de l’artiste masculin et celle du meilleur album (« Multitude »). Et puis il y a ANGELE qui complète un peu plus sa collection de trophées avec ceux de l’album le plus écouté sur les plateformes numériques (on dit « le plus streamé » …) et de l’artiste féminine de l’année.
Au niveau des révélations aussi, il n’y a presque pas eu de surprise car, côté masculin, le lauréat Pierre de MAERE faisait figure de grand favori. Alors que chez les jeunes dames, c’est November Ultra qui a gagné la récompense, en interprétant la seule chanson en anglais de la soirée, face à Mentissa et Emma Peters…
Pour ma part, j’ai, à nouveau, été bouleversé par la liste des disparus de l’année qui, cette fois, mentionnait des personnes que j’ai connues comme Marc Pfeiffer, Gilbert Lederman ou Eddy Despretz.
A retenir aussi : le discours d’ouverture du président de la soirée, Calogero, et son plaidoyer auprès des professionnels pour qu’ils laissent aux jeunes artistes leur liberté de création.
Enfin, il me semblait intéressant de décerner une Victoire spéciale à la présentatrice Laury Thilleman qui a su, de manière certes très sobre et classique, maintenir à flot jusqu’au bout (et à bout de bras parfois) l’énorme vaisseau médiatique que constitue cette soirée en direct sans surprise mais jamais sans imprévus.
Daniel Barbieux (Passion Chanson)
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