BARZOTTI Claude

Claude Barzotti en 2018

Le compositeur et chanteur belge d’origine italienne Claude BARZOTTI naît le 23 juillet 1953 à Châtelineau, dans la cité ouvrière de Taillis-Prés. Il passe son enfance dans sa famille en Italie où, dès l’âge de 6 ans, il apprend l’accordéon, la guitare et le solfège.
Au début des années 1970, il revient définitivement s’installer dans son pays natal et il est engagé comme délégué commercial par la firme de disques Vogue en Belgique. Son rôle est démarcher les disquaires pour y placer un maximum d’artistes dans les rayons et les étalages. Mais Francesco (c’est son vrai prénom) pratique la musique depuis qu’il est tout petit et il compose des chansons. Il a d’ailleurs déjà enregistré un disque 45-tours en 1970 sous le nom de Franco Angeli. Le patron de Vogue Belgique, Roger Meulemans, finit par accéder à sa demande et lui permet d’enregistrer un premier 45-tours sous le nom de Claude Barzotti en 1972 : « Je voudrais ». Le succès n’est pas immédiat malgré de fréquentes diffusions à la radio nationale belge francophone, la RTB. Mais le jeune artiste est opiniâtre et s’acharne à poursuivre une carrière qui commence à décoller en 1975 avec la chanson « Madame » (une première version de ce qui sera son véritable premier succès international en 1982) et, en 1979, avec « Le pauvre vieux ».

https://www.youtube.com/watch?v=OpPT4T_zD04

A ce moment, le directeur de Vogue Belgique se pose des questions sur l’avenir de cet artiste qui a un talent certain de compositeur mais dont la voix cassée ne plaît peut-être pas à tout le monde. Un coup de fil émanant de producteurs du Nord de la France va cependant tout changer. Les frères Célie, qui ont déjà un beau palmarès à leur actif, recherchent en effet un chanteur qui pourrait renforcer l’équipe de leur maison de disques Déesse. Et, en écoutant la première version de « Madame », ils estiment qu’il y a là matière à concocter un « tube » si l’on dépoussière l’orchestration de la version de 1975 avec des synthétiseurs de dernière génération manipulés par le maître du genre en France : Bernard Estardy dans son studio parisien CBE. Et le pari s’avère gagnant : le disque se vend très bien en Belgique mais aussi en France et les radios le diffusent très régulièrement. Dans la foulée, un album est commercialisé en 1982.

Mais ce qui restera probablement le plus grand succès de Claude Barzotti figure sur le deuxième album du compositeur-interprète. En 1983 en effet, l’artiste se souvient que Roger Meulemans l’appelait souvent « Le rital » en référence à ses racines italiennes. Et il demande à sa fidèle parolière Anne-Marie Gaspard d’écrire un texte sur ce thème. La chanson s’appelle simplement « Le rital » et c’est un énorme « tube » dans toute la francophonie.

Pour que le soufflet de la gloire fraîchement acquise ne retombe pas, le chanteur enchaîne avec toute une série de titres populaires : « Je ne t’écrirai plus » (1984), « Beau j’s’rai jamais beau » (1984), « Prends bien soin d’elle » (1985), « C’est moi qui pars » (1985) et « J’ai les bleus » (1987). Cette dernière chanson témoigne, par son titre, de l’amour que Claude Barzotti a ressenti en se rendant pour des galas au Québec.

En 1988, Barzotti change de maison de disques et rejoint Zone Music où enregistrent Didier Barbelivien et plein d’autres artistes en vue. Les succès se poursuivent avec « Elle me tue » (1988), « Chansons d’enfance » (1989), « Aime-moi » (avec Estelle Esse en 1990), « Ma femme » (1991) et « Mais où est la musique » (1992).

En 1994, Claude Barzotti concrétise un vieux rêve en réalisant, pour le marché italien, un album de ses grands succès adaptés dans la langue de Dante. Mais le résultat est loin de rejoindre ses espérances et l’artiste ne sera jamais une vedette dans le pays de ses parents. A partir de ce moment, Claude Barzotti va se faire de plus en plus rare dans les médias et ses disques ne vont plus être de grands succès. Les déceptions vont s’ajouter aux déceptions et l’artiste va sombrer dans une addiction à l’alcool qui ne va rien arranger. Au début des années 2000, une compilation de ses grands succès sort en France de deux de ceux-ci (« Le Rital » et « Madame ») figurent dans la bande originale du film « Camping ». A cette époque, les comédies musicales françaises ont le vent en poupe (« Notre-Dame de Paris », « Les dix commandements », « Roméo et Juliette ») et  Claude se décide à en composer une avec l’aide d’Anne-Marie Gaspard. Cela va s’appeler « Les nouveaux nomades » et une maquette des chansons est enregistrée par lui-même et de jeunes artistes prometteurs. Quelques années plus tard, un des enregistrements de cette maquette va être sorti de son contexte et publié sur internet : « La France aux Français ». Le titre fait polémique dès sa publication et l’artiste se voit obligé de se justifier en expliquant que la chanson ne reflète pas du tout ce qu’il pense mais qu’elle était destinée à un personnage, raciste et primaire, de la comédie musicale qui n’a jamais vu le jour. De 2008 à 2011, Claude Barzotti participe aux spectacles « Age tendre et tête de bois ».

En janvier 2009, il est à l’affiche de l’Olympia de Paris pendant deux soirées. Son dernier album est commercialisé en 2019 et a pour titre « Un homme ».

https://www.youtube.com/watch?v=h05SZWAQy8w

Au début de l’année 2020 il rejoint la troupe de « Âge tendre, la tournée des idoles ». Le confinement dû à la pandémie du coronavirus covid-19 affecte fortement son moral ainsi que sa santé et, en novembre 2020, il annonce qu’il met un terme à sa carrière. Atteint d’un cancer, Claude Barzotti finit par céder face à la maladie le 24 juin 2023. Il meurt à 69 ans entouré par sa famille dans sa maison de Court-Saint-Etienne.
.

Ce contenu a été publié dans bios, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.