Marie-Josée Neuville en 1965
La chanteuse, comédienne et animatrice de radio-télévision française Marie-Josée NEUVILLE naît le 10 janvier 1938 à Paris sous le nom de Josée Deneuville. Talent précoce, c’est à l’âge de douze ans qu’elle connaît sa première expérience scénique en se produisant avec sa guitare sur le podium du Salon de l’Enfance dans la capitale française. Petit à petit, l’adolescente commence à apprécier les chansons de Georges Brassens. Et elle s’en inspire pour composer ce qui commence à ressembler à un petit répertoire. En 1955, elle remporte un concours de jeunes artistes en herbe dans le cadre de la Kermesse aux Etoiles avec une chanson intitulée « Johnny Boy ». La firme discographique Pathé Marconi est intéressée par la chanteuse et lui permet d’enregistrer un premier 45-tours avec deux titres dont « Johnny Boy » qui devient un succès.
Elle est alors surnommée la « collégienne de la chanson » et porte toujours, par obligation contractuelle, des nattes en public. S’accompagnant à la guitare, elle remporte alors un autre concours dont le prix est un passage à l’Olympia de Paris en 1956. C’est à cette occasion qu’elle présente au public une nouvelle chanson qui parle tout simplement du harcèlement dans l’espace public quelques dizaines d’années avant que cela ne soit un réel sujet de société ! « Le monsieur du métro » choque tout le monde et cela lui ouvre les portes de la célébrité avec des passages radiophoniques plébiscités par les jeunes et même une photo en couverture du magazine Paris-Match.
Tout s’accélère alors pour Marie-Josée qui est à nouveau à l’affiche de l’Olympia en octobre 1956 puis en mars 1957 en première partie de Charles Aznavour à Bobino. En 1957 encore, son deuxième 33-tours voit deux de ses chansons interdites de diffusion radio parce que jugées trop osées : « Le monsieur du métro » et « Nativité ».
Marie-Josée Neuville continue son parcours artistique en se produisant en première partie des Platters à l’Olympia en 1958. Son aspect physique est désormais différent puisque, son contrat discographique ayant expiré, elle n’est plus obligée, notamment, de porter des nattes. Mariée à l’homme de télévision et écrivain Gérard Herzog avec qui elle aura trois enfants, l’artiste poursuit sa carrière en effectuant des tournées de concerts dans de nombreux pays (dont le Canada) avant de s’orienter vers le théâtre et la radio. Elle propose ainsi quelques séquences sur les radios périphériques françaises Europe 1 et RTL. Après une expérience cinématographique dans « La Grande Crevasse », un film sur l’alpinisme en 1967, elle obtient le premier rôle de la série télévisée « Commedia » en 1969. Cette année-là, elle participe aussi à l’émission télévisée française « Les Animaux du monde » avec François de La Grange. En 1971, à la télé française aux côtés de Guy Béart et Johnny Hallyday, elle accompagne à la guitare et chante, avec Guy Bontempelli, « Gentil camarade ».
Dans la seconde moitié des années 1970, elle est coanime des émissions avec Patrick Topaloff sur Europe 1, Jean-Michel Desjeunes sur France Inter, et Michel de Saint-Pierre sur RTL. En 1980, elle se décide à enregistrer onze nouvelles chansons qui ne seront publiées que 18 ans plus tard sur le disque « Couleur sépia » qui reprendra aussi quatre autres nouveaux titres. En 2011, l’intégrale de ses chansons enregistrées entre 1956 et 1962 est commercialisée par le label discographique français Marianne Mélodie. Marie-Josée Neuville s’éteint le 1er juillet 2023 à Orsay.
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