Né le 24 juin 1929, Jean-Claude Darnal a été l’un des premiers « Ch’tis » à être célèbre en interprétant des chansons
comme « Le Soudard » dans les années 1950. Originaire de Douai, il revenait aussi souvent que possible sur ses terres natales qu’il avait quittées pour Paris il y a une soixantaine d’années. A cette époque, jeune auteur errant à Saint-Germain-des-Prés, il plaça ses textes chez un éditeur avant de se lancer dans un tour du monde en auto-stop. Apprenant que ses chansons avaient la chance d’être interprétés par des « grandes dames » de la chanson comme Edith Piaf ou Catherine Sauvage, il revint à Paris. Il y enregistra ses premiers disques en tant qu’interprète chez « Fontana », firme dont le directeur artistique fut, un temps, Boris Vian. Il connut le succès avec « Le tour du monde » et, dans les années 60, avec « Dites-moi Monsieur l’Oiseau ». A la fin de cette décennie-là, il composa le fameux succès d’un autre Nordiste inoubliable : « Quand la mer monte » pour Raoul De Godewaersvelde. Dans les années 1970, il signa quelques disques avec le producteur de Jean Ferrat, Gérard Meys, dont une chanson consacrée aux fêtes de son enfance : « Comme à la ducasse ». Le jeune public croisa d’ailleurs un moment son chemin et des chansons resteront des témoignages de cette époque comme « C’est Woody qui l’a dit » au début des années 80. Il travailla aussi pour la télévision française où il présenta des émissions pour enfants.
Jean-Claude Darnal avait quelque peu délaissé la chanson ensuite pour se consacrer à l’écriture de romans et de pièces de théâtre. Il a aussi séjourné, à de nombreuses reprises outre-Atlantique : au Canada et aux Etats-Unis. Agé de 81 ans, l’artiste est décédé ce 12 avril 2011. Il avait écrit une autobiographie intitulée « On va tout seul au Paradis ». Gageons qu’il en avait bien repéré le chemin.